Le site des aides-soignants

Révisions Module 1 IFAS - Accompagnement d'une personne dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale Module spécifique AS

Cours N°1 - Module 1 D'IFAS - Autonomie de la personne

Définition

Autonomie : Capacité de quelqu'un à être autonome, à ne pas être dépendant d'autrui ; caractère de quelque chose qui fonctionne ou évolue indépendamment d'autre chose. Kant définit le concept d'autonomie comme « la propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi ».

La définition de la fonction d’aide-soignant situe le maintien ou la restauration de l’autonomie de la personne soignée comme une priorité des soins.

Extrait de l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif à la définition du métier d’aide-soignant : « l’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution de l’autonomie de la personne …L’aide-soignant accompagne cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son autonomie ».

Les types d’autonomie

L’autonomie psychique / psychologique

C’est la capacité d’avoir un comportement et des règles de conduite librement choisis. Il s’agit aussi du droit du patient à faire des choix. L’autonomie psychique ne disparaît pas dans les situations de dépendance physique.

Le rôle de l’aide-soignant est d’apporter une aide dans les gestes de la vie quotidienne qui ne peuvent plus être assurés mais non de décider à la place de la personne.

L’autonomie physique

C’est la capacité, sans aucune aide, à se déplacer, à réaliser seul les gestes de la vie quotidienne et à s’adapter aux situations rencontrées. Dans de nombreuses situations de maladie, d’accident, de handicap, la personne est confrontée, de façon temporaire ou définitive, à une diminution de ces capacités physiques.

L’autonomie sociale

C’est la capacité de maintenir une vie sociale et une ouverture sur le monde ; C’est avoir des liens avec sa famille, ses amis, des loisirs, des échanges avec l’extérieur.

L’autonomie juridique

C’est la capacité à gérer ses biens et ses affaires, à prendre des décisions et assumer pleinement les conséquences de ses actes. Toute personne majeure dispose de cette autonomie juridique. La maladie, le handicap et le vieillissement ne doit pas entraver cette possibilité.

 L’autonomie économique

C’est la capacité à avoir suffisamment de revenus pour pouvoir subvenir à ses besoins.

Rôle de l’aide-soignant

Toutes les formes d’autonomie doivent être respectées, c’est à dire :

Ø  Impliquer la personne : susciter sa participation aux activités

Ø  Valoriser ses efforts et ses progrès

Ø  Favoriser une relation de soutien permettant l’expression sur ses difficultés, sur ses choix

Ø  La laisser faire ou faire avec elle ce n’est en aucun cas, décider pour elle et faire à sa place !

Ø  Transmettre à l’équipe les observations sur les progrès ou non de la personne

Ø  Evaluer quotidiennement le degré d’autonomie pour adapter les soins

Ø  Maintenir les liens familiaux et sociaux.

« L’évaluation de l’autonomie d’un patient de se fait par la mise en évidence de ses capacités grâce à une grille AGGIR »

(Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources)

Cours N°2 - Module 1 D'IFAS - Le lien social

Définition

La notion de lien social signifie en sociologie française l'ensemble des appartenances, des affiliations, des relations qui unissent les gens ou les groupes sociaux entre eux. Le lien social représente la force qui lie entre eux les membres d'une communauté sociale, d'une association, d'un milieu social.

« Ensemble des relations que l’on entretient avec sa famille, ses amis, voisins... jusqu’aux mécanismes collectifs de solidarité, en passant par les normes, règles et valeurs qui nous dotent d’un minimum de sens d’appartenance collective. »

En outre les liens sociaux permettent d'assurer la cohésion sociale et l'intégration des individus, soit par le partage de valeurs communes soit par la reconnaissance sociale des différences lors de l'établissement des règles sociales ; Les liens sociaux permettent d'acquérir une identité sociale.

Attention : Ne pas confondre « le » lien social et « les » liens sociaux : certains liens sociaux peuvent être affaiblis ou rompus, sans que le lien social n'ait complètement disparu.

Fonctions du lien social

Le lien social a une multitude de fonctions :

v  Vivre et de cohabiter les uns avec les autres.

v  Assurer une protection face aux aléas de la vie.

v  Satisfaire un besoin de reconnaissance

v  Construire une identité sociale voire un rôle social.

Types de lien sociaux

On dénombre 4 grandes familles de liens sociaux :

1. Le lien de filiation : C’est le lien de la famille. Il y a 3 types de filiation, la filiation par le sang, filiation adoptive et filiation de l'enfant conçu par assistance médicale à la procréation.
   
2. Le lien de participation élective : C’est le lien extra-familial, les individus rencontrés lors de la sociabilisation comme le voisinage, les amis, les institutions religieuses, sportives ou culturelles...
   
3.  Le lien de participation organique : Il se caractérise par l’apprentissage et l’exercice d’une fonction déterminée dans le cadre du travail. Il est susceptible de rompre avec la perte de celui-ci.
   
4. Le lien de citoyenneté : Il repose sur le principe de l'appartenance à une nation. Dans son principe, la nation reconnaît à ses membres des droits et des devoirs et en fait des citoyens.

Une crise du lien

Selon les épreuves ou problématiques que l’individu va vivre, celles-ci peuvent avoir des conséquences de faiblesse du lien social voir même de crise du lien social. On note que les personnes les plus défavorisées sont les plus touchées par cette crise du lien social, la crise sanitaire pour preuve et mise en avant de ce fameux lien social.

Les causes de cette crise sociale peuvent être diverses : déstabilisation familiale, croissance de l’isolement de la personne, urbanisation de la société, dégradation du marché de l’emploi, évolution des modalités de travail, le développement du sentiment d insécurité, perte de légitimité des instances...

« Aujourd’hui nous faisons face à de nouvelles formes de liens sociaux qui sont possibles grâces aux médias via internet, les réseaux sociaux etc. »

Après avoir accompagné des milliers d'étudiants soignants pendant plusieurs années, je vous livre les secrets et nos fiches qui peuvent faire la différence dans l'obtention du diplôme AS !!

Cours N°3 - Module 1 D'IFAS - Se vêtir & se Dévêtir

Définition

Selon Virginia Henderson, c’est l’un des 14 besoins fondamentaux : « Nécessité propre à l’individu de porter des vêtements adéquats à ses activités pour maintenir la température de son corps, protéger ses téguments et préserver sa pudeur ».

Cette notion de se vêtir est un signe d’appartenance : âge, culture, statut social... Et c’est aussi une expression de la personnalité, de l’état, d’une habitude de vie ou de valeurs personnes. Plus spécifiquement l’habit peu également être un élément de communication ou témoigner d’une appartenance, d’une identité.

Dans les soins, c’est à la fois avoir la capacité de se vêtir & dévêtir mais aussi être une personne raisonnable qui évalue l’environnement pour s’habiller en conséquence.

Facteurs du besoin

 Biophysiologique

Les biophysiologiques peuvent être un frein à se besoin, généralement impacté par une détérioration neurologique et musculaire comme l’arthrose, la maladie de Parkinson, un désordre musculosquelettique telle l’atrophie, une dépression de la personne ou un déficit cognitif et sensoriel.

Psychologique

Les facteurs psychologiques passent par l’importance accordée par la personne à l’habillement et à la tenue vestimentaire. On prend compte également de la possible gêne ou pudeur propre à chacun, des préférences vestimentaires, ou un besoin de non-conformisme ou inversement.

Sociologique

Nombreux sont les facteurs sociologiques tel que les normes sociales de la mode, la période de la journée, le climat, ou plus souvent l’impact du niveau socio-économique de la personne.

Culturel & spirituel

La culture, religion ou les traditions peuvent influencer le besoin de se vêtir et la tenue.

Rôle de l’AS

En fonction de l’évaluation faites auprès du patient, l’aide-soignant doit adapter sa prise en charge, c’est-à-dire une aide partielle individualisée ou une aide totale, sans oublier de préserver un maximum l’autonomie restante de la personne ; L’encourager à la participation tout en respectant son rythme, donnant des repères, stimulant ou en expliquant ses gestes.

L’AS propose des vêtements :

• Adaptés à l’activité de la personne : alitement, sortie, activité physique, fauteuil...
  
• Adaptés au moment de la journée : journée, nuit, repas, sieste...
  
• Adaptés à la morphologie du patient : ils doivent être confortables.
  
• Sécuritaires pour prévenir les risques de chutes : pantalons trop longs, lacets défaits, ...

 Il doit conseiller le patient et sa famille :

• Dans le changement régulier des vêtements pour l’hygiène et le confort.
  
• Dans le choix de chaussures adaptés et sécurisées.
  
• Dans le choix des vêtements : scratchs, confortables, amples...
  
• Dans la procédure de nettoyage du linge par l’établissement ou la famille.

L’AS rester à l’écoute du patient :

• Des plaintes : le patient peut verbaliser un inconfort.
  
• De sa pudeur : chemise ouverte, décolleté...
  
• Adaptés à la morphologie du patient : ils doivent être confortables.
  
• Sécuritaires pour prévenir les risques de chutes : pantalons trop longs, lacets défaits, ...

Conseils pour le soin :

• Pour vêtir le patient, commencer par la partie ou le côté diminué pour finir par le sain.
  
• Pour se dévêtir inversement, commencer par le côté sain.
  
• Penser au coup de peigne
  
• Féliciter le patient pour ses efforts et sa participation.

Cours N°4 - Module 1 D'IFAS - Le développement Psychosocial

Définition

Le développement psychosocial est un concept créé par le psychanalyste et psychologue Erik Erikson.

Ce concept apporte une notion de stades psychosociaux tout au long du cycle de vie en tenant compte des interactions que l’individu entretient avec son environnement social au cours de chaque période sa vie.

En ce sens, Erikson à identifier 8 stades de développement psychosocial chez l’homme depuis la petite enfance jusqu’à la vieillesse.

Les stades de développement psychosocial 

Stade 1 – Confiance contre Méfiance – 0 à 18 mois

Les besoins basiques de l’enfant sont centrés sur ses parents, ainsi s’ils lui apportent chaleur, affection régulière et constante, l’enfant verra le monde où il vit comme un monde où règne la confiance ; S’ils échouent à lui procurer un environnement sécurisant et une satisfaction à ses besoins, l’enfant le verra comme un monde de méfiance.

Stade 2 – Autonomie contre Doute/Honte – 18 mois à 3 ans

L’enfant commence à explorer son environnement proche avec ses parents qui lui apportent de solides bases de sécurité afin qu’il expérimente et se lance ; La patience des parents et leurs encouragements aident à renforcer l’autonomie de l’enfant. Alors que trop restrictifs ou pas assez d’encouragements installera le doute chez l’enfant qui arrêtera ses explorations.

Stade 3 – Initiative contre Culpabilité – 3 à 5 ans

Pour l’enfant, c’est le début d’actions en fonctions de buts : imitation des adultes, curiosité, expérimentation, langage... La culpabilité fait aussi son apparition en tant que nouvelle émotion qui apporte de la confusion.

Stade 4 – Créativité contre Infériorité – 5 à 12 ans

C’est la découverte à travers l’école élémentaire d’un but professionnel. Si l’enfant est encouragé à faire et à accomplir des choses et félicité pour celles-ci, il devient « industrieux » et devient plus rapide, plus persévérant et se met au travail avec plaisir. Au contraire, s’il est moqué ou puni, il deviendra inapte à assouvir les attentes de ses maîtres et de ses parents : il développera un sentiment d’infériorité et aura tendance à s’isoler.

Stade 5 – Identité contre Confusion des rôles – 12 à 18 ans

C’est la crise d’identité de l’adolescent, il préoccupé de la manière dont les autres le perçoivent, changeant beaucoup physiquement. Son ego accroît la confiance en soi et en un avenir prometteur, sinon l’inverse en se.

Stade 6 – Intimité contre Isolement – 18 à 40 ans

Les jeunes adultes continuent de brasser leur identité avec celles d’amis, étant effrayés par les possibilités de rejet ou de ruptures. La question qui se pose est d’avoir s’il veut partager sa vie avec quelqu’un ou vivre seul.

Stade 7 – Générativité contre Stagnation – 40 à 65 ans

Le souci de génération est le questionnement du stade suivant, ai-je produit une réelle valeur dans ma vie et qu’est-ce que je veux faire prochainement. Durant cet âge adulte médian, la principale tâche du développement est souvent d’apporter sa contribution notamment à la société ou d’aider la génération future.

Stade 8 – Intégrité perso contre Désespoir – > 65 ans

Ce stade final est celui de la rétrospection, nous pouvons contempler nos aboutissements développant ainsi un sentiment d’intégrité si nous estimons avoir une vie riche et remplie ; Dans le cas contraire, nous développons un sentiment de désespoir menant à la dépression face à une vie ressentie comme inachevée.

Accède immédiat aux Fiches sur PC, smartphone...

© Copyright Objectif-aide-soignant.fr - Tous droits réservés   
Mentions légales, Politique de Confidentialité, Conditions Générales de Vente